Renforcer la capacité du gouvernement à responsabiliser les groupes d’agriculteurs en Dominique

L’agriculture est un secteur économique important en Dominique. Ce secteur prospère lorsque les agriculteurs disposent des ressources et du soutien dont ils ont besoin pour augmenter les rendements, la qualité des produits et la durabilité environnementale.

L’adhésion à des groupes et à des coopératives agricoles peut permettre aux petits exploitants des régions rurales de la Dominique d’atteindre cet objectif.

Ces réseaux sont particulièrement importants pour les femmes productrices qui sont souvent désavantagées. En travaillant collectivement, les agricultrices sont mieux à même de défendre leurs besoins et de surmonter les obstacles à l’accès aux marchés, aux ressources et au crédit.

Les coopératives et les groupes d’agriculteurs comptent souvent sur le soutien des structures gouvernementales pour répondre aux besoins de leurs membres. En Dominique, c’est l’un des domaines d’intervention du ministère de l’Économie bleue et verte, de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire nationale.

Lorsque la COVID-19 a accru les difficultés des agriculteurs du monde entier, le Ministère a été confronté à un nouveau défi. Les coopératives de la Dominique étaient en difficulté. Le recrutement et l’engagement des membres souffrant, les groupes ne pouvaient pas fournir la même valeur à leurs membres. Déterminé à mieux soutenir ces réseaux cruciaux pour un secteur agricole fort, la croissance économique et la sécurité alimentaire, le Ministère a fait appel à Catalyste+.

La conseillère de Catalyste+ Barb Shackel-Hardman, spécialiste du développement rural et experte en gouvernance et en leadership de groupe, a été recrutée pour aider le Ministère à cerner les lacunes en matière de capacités concernant la dynamique de groupe au sein des coopératives. Le Ministère devait utiliser ces informations pour concevoir des domaines d’intervention permettant de transformer la communication, la connexion et la cohésion.

Barb, conseillère Catalyste+, s’adresse à des groupes d’agriculteurs en Dominique.

Barb a développé une série d’outils pour évaluer les structures de gouvernance des groupes. Huit groupes d’agriculteurs et deux coopératives ont été évalués. Les résultats ont montré la nécessité de renforcer les capacités en matière d’opérations et de planification stratégique.

Barb a fourni une série de recommandations au Ministère sur la base de ces résultats. Certaines d’entre elles encouragent les groupes à organiser des assemblées générales annuelles afin d’accroître l’engagement et à procéder à la révision des règlements afin de s’assurer qu’ils correspondent aux besoins changeants des membres.

La conseillère a également suggéré d’intégrer les besoins des membres dans des plans stratégiques et opérationnels bien rédigés. Les groupes pourraient alors mesurer leurs réalisations et cerner les domaines à améliorer, ce qui favoriserait la prise de décisions et les occasions de rendre compte aux membres de la valeur de la coopérative.

Une recommandation visant à revoir les critères d’adhésion permettrait de s’assurer que les membres ont le temps de s’engager envers leur coopérative et que les rôles qui favorisent l’efficacité et la durabilité de l’entreprise sont bien remplis.

Conseillère Catalyste+ Barb avec des stagiaires en Dominique

Dynamisés par la formation, les participants avaient hâte de transmettre à leurs réseaux leurs idées en matière de planification stratégique, de sensibilisation de la communauté et d’assemblées générales annuelles.

« Rencontrer les agricultrices et entendre leurs expériences a été très enrichissant », partage Barb. « Dispenser une formation sur la gouvernance les a également aidées à devenir des membres plus forts du conseil d’administration de leurs organisations. »

Grâce à Catalyste+, le Ministère dispose à présent des connaissances et des outils nécessaires pour évaluer les lacunes en matière de gouvernance, améliorer les structures de groupe et continuer à répondre aux besoins des agriculteurs qui mettent en place des systèmes alimentaires plus résilients à la suite de la pandémie.

L’expérience a également conduit à l’élaboration d’un plan de formation axé sur les femmes et les jeunes en matière de planification stratégique, d’indicateurs clés de performance, de leadership, de communication, de résolution des conflits et de gouvernance des conseils d’administration.

Soutenues par des groupes agricoles bien structurés et engagés, les femmes améliorent leur productivité, atteignent de nouveaux marchés, défendent leurs besoins et renforcent leur pouvoir économique.