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Bâtir la confiance dans le contexte d’une affectation virtuelle

 

En août 2021, alors que la pandémie battait son plein, j’ai accepté ma première affectation virtuelle avec SACO. Au cours des ans, j’ai effectué plusieurs affectations volontaires à l’étranger afin de partager mes compétences en tant que chef cuisinier. Mais je me sentais nerveux à l’idée d’offrir une formation virtuelle.

Je crois qu’il s’agit d’une crainte assez courante. Je voulais m’assurer de pouvoir dispenser ma formation correctement, mais j’avais l’impression de ne pas avoir les moyens de le faire à distance. Je n’étais pas certain qu’une plateforme virtuelle me permettrait de partager mon expertise adéquatement avec le partenaire, et je craignais de ne pas répondre à ses attentes.

Cong-Bon Huynh, conseiller SACO

Le partenaire avec lequel j’allais travailler était le Saigontourist Hospitality College (STHC), l’une des écoles hôtelières les plus importantes et les plus réputées du Vietnam. L’industrie touristique est en plein essor dans ce pays. Les écoles d’hôtellerie et de tourisme vietnamiennes s’efforcent de proposer des programmes éducatifs qui répondent aux tendances et aux normes internationales d’excellence en matière de cuisine. Dans cette optique, le STHC a demandé à SACO de l’aider à améliorer ses programmes de formation.

En tant que chef et enseignant vietnamo-canadien, j’ai acquis une solide expérience en enseignement des arts culinaires dans plusieurs écoles hôtelières réputées du Canada. Cela m’a aidé à saisir les nuances de la culture vietnamienne ainsi que l’approche pédagogique particulière dont une école comme la STHC peut avoir besoin.

Ma première rencontre virtuelle a eu lieu avec M. Trần Thanh Huy, directeur de la faculté d’art culinaire, et tout son département d’enseignement. J’avais une certaine expérience avec Zoom, mais j’étais mal préparé pour une réunion avec autant de personnes. Parler devant la caméra n’était pas difficile, mais j’étais moins à l’aise avec les outils de présentation de documents et vidéos.

Je me suis dit que je voulais m’améliorer dans l’utilisation de ces plateformes virtuelles, et j’ai acheté une tablette graphique qui me permet d’écrire et de dessiner sur un tableau blanc visible par l’auditoire. Très vite, ces séances de travail sont devenues plus fluides et dynamiques. J’ai trouvé les meilleurs moyens de partager mes connaissances et d’offrir des conseils pour la préparation de plats culturels et de pâtisseries et pour l’amélioration de la conception de menus.

Cong-Bon a enseigné les arts culinaires dans plusieurs écoles hôtelières renommées au Canada.

Satisfaite de ma formation, l’équipe de direction du STHC m’a confié quelques autres projets. Ils m’ont demandé d’améliorer le programme général de formation en cuisine et de rédiger les lignes directrices d’un programme à l’intention des cuisiniers autodidactes qui sont déjà sur le marché du travail.

La peur d’effectuer une affectation virtuelle s’est rapidement transformée en confiance dans le cadre d’un partenariat qui progressait vers des résultats tangibles.

La confiance du partenaire s’est également renforcée au fil des semaines. Nous avons exploré ensemble d’autres domaines d’intérêt, comme la manière de recruter plus de femmes étudiantes et d’améliorer les possibilités de carrière pour les femmes dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes.

La peur d’effectuer une affectation virtuelle s’est rapidement transformée en confiance dans le cadre d’un partenariat qui progressait vers des résultats tangibles.

 

Cette expérience m’a fait voir une manière différente de partager mes compétences. Dans un environnement virtuel, il s’agit de donner des conseils spécialisés plutôt que des directives techniques, comme c’est généralement le cas en cuisine.

Tout ce qui ne pouvait pas être fait en personne a été mis de côté pour une prochaine affectation. Nous nous sommes concentrés sur ce qui pouvait être fait virtuellement, et nous l’avons fait avec le plus d’enthousiasme et d’énergie possible.

Je crois que l’expérience s’est avérée très positive tant pour l’équipe du STHC que pour moi. Nous avons tous gagné en confiance. Nous avons hâte de poursuivre notre collaboration, et nous espérons pouvoir nous rencontrer en personne dans un avenir proche.