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Le pouvoir d’un parc : Investir dans les villes durables

Entourée par la mer des Caraïbes, la Jamaïque est en première ligne des phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques.

En 2020, face à l’élévation du niveau de la mer, aux ouragans successifs et aux périodes de chaleur extrême, la Jamaïque est devenue le premier pays des Caraïbes à soumettre un plan d’action climatique solide aux Nations unies. Depuis lors, le gouvernement national a donné la priorité au développement d’infrastructures résistantes au climat.

Le conseiller Catalyste+ John Gauld

Dans le cadre de cet effort, la Jamaïque travaille actuellement à la transformation des centres urbains et des villes rurales de manière à favoriser le développement économique et la protection de l’environnement. C’est l’objectif de nos partenaires de l’Urban Development Corporation (UDC) de la Jamaïque.

Le service municipal sait que les villes durables et le développement durable vont de pair. La végétalisation des centres urbains avec des parcs et des jardins constitue un élément essentiel de ce travail. Mais les catastrophes liées au climat se multiplient. L’UDC a demandé l’aide de Catalyste+ pour évaluer la conception de ses parcs et explorer d’autres possibilités d’atténuation des changements climatiques, d’adaptation et d’inclusion sociale.

Au cours d’une affectation volontaire virtuelle, le conseiller de Catalyste+ John Gauld a formulé des recommandations pour le parc Portmore Resilience dans la communauté de St Catherine.

Fidèle à son nom, le parc Resilience aura un abondant couvert arboré, des paysages doux et de la végétation pour favoriser la séquestration du carbone et le contrôle de la pollution tout en protégeant les personnes et les infrastructures de la chaleur extrême et des précipitations.

Pour cette oasis de fraîcheur, John a recommandé un entretien minimal de la pelouse. Outre la réduction des coûts pour la ville, cet entretien favorisera la biodiversité en préservant l’habitat des insectes et des papillons.

Entrée est du parc Resilience

Le conseiller a également proposé des techniques de gestion des eaux pluviales plus écologiques, telles que les jardins de pluie, les rigoles et les bassins de rétention. Ces solutions naturelles filtrent et redirigent les eaux pluviales vers les plantes qui en ont besoin et aident les sols à conserver leur humidité. Les infrastructures vertes qui recueillent les eaux pluviales peuvent également réduire les inondations.

L’UDC souhaitait prioriser la sécurité publique et un meilleur accès aux installations de loisirs pour les femmes, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées. Dès le départ, l’inclusion sociale a été intégrée dans le plan directeur du parc Resilience.

Vue du futur parc Resilience

John a recommandé de conserver un plan simple et de rationaliser les sentiers piétonniers afin de faciliter l’orientation. Il a suggéré de centraliser les commodités et de créer un lieu de rencontre pour encourager les interactions entre voisins et aider les femmes et les groupes vulnérables à se sentir plus en sécurité. Le plan comprend en outre des pavillons et des aires de pique-nique désignées pour attirer les familles.

L’UDC est prête à se lancer dans cette initiative qui contribuera à jeter les bases d’une ville inclusive et durable. Elle souhaite que ce projet soit une source d’inspiration pour d’autres municipalités, un catalyseur pour un développement urbain à faibles émissions de carbone qui aide les personnes, les entreprises et les communautés à renforcer leur résilience face aux effets des changements climatiques.