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Esquisses sans frontières : une aventure graphite

Esquisses sans frontières : une aventure graphite

Lorsque SACO m’a approché pour contribuer à son blogue, je n’avais aucune idée de quoi parler. Mes affectations, les gens que nous avions rencontrés, ce que nous avions fait et vu : quel sujet aborder? Puis l’inspiration m’a frappé.

Depuis tout petit, j’ai toujours aimé dessiner. La plupart de mes dessins sont des esquisses urbaines, des scènes de rue, des édifices, etc. Je dessine quand je suis de bonne humeur et en paix avec moi-même. J’ai décidé que mon entrée de blogue porterait sur ce sujet. Mes esquisses sont plus évocatrices pour moi que des photos, que je prends par douzaines. Lorsque je regarde une esquisse que j’ai faite il y a 4-5 ans, je revis l’expérience : l’angle du soleil, la chaleur, les sons, les odeurs, tous les petits détails. Avec une photo, cela me prend 3-4 secondes, puis je continue de marcher. Pour faire une esquisse, je dois m’asseoir pendant une longue période et réellement observer ce qui est devant moi.

Donc allons-y…

L’image ci-dessus est une esquisse de bains naturels sulfureux à Tbilisi, en Géorgie. Nous n’avons pas eu la chance de les essayer, mais l’architecture est intéressante, même si certaines structures semblaient plutôt nouvelles.

Il n’y avait que quelques bâtiments en pierre à Mbengwi. Ils dataient du début des années 50. On nous a dit qu’ils s’agissait des plus vieux bâtiments du village. Celui que l’on voit au bas de l’image abritait plusieurs ordinateurs anciens donnés par une université américaine. Ils étaient vieux et désuets lorsqu’on les avait installés quelques années avant, et seuls deux ou trois d’entre eux fonctionnaient encore lors de notre visite. Les ordinateurs brisés ne valaient pas la peine d’être réparés en raison de leur âge. L’organisation essayait d’enseigner des compétences informatiques aux adultes sur les ordinateurs qui fonctionnaient encore. J’ai regardé ce bâtiment tous les jours pendant environ trois semaines avant de réaliser qu’il ferait un bon sujet pour une esquisse. Lorsque je suis rentré chez moi, j’en ai fait une toile, mais je ne la retrouve plus. Aucune idée ce qui en est arrivé.

Jim Ross - Drawing Conclusions - Sketch 2

Voici l’autre vieux bâtiment à Mbengwi. Il abrite la bibliothèque et sert également de salle de réunion communautaire. Le maire m’a dit que si nous restions, il commanderait des briques pour que nous puissions construire une maison! Lors de notre première journée, on nous a invités à assister à une célébration de mariage conjoint dans ce bâtiment. Les couples avaient l’option de choisir une relation monogame ou polygame. Ils nous ont fait sentir bienvenus et nous ont inclus dans toutes les photos de famille!

Jim Ross - Drawing Conclusions - Sketch 3

L’esquisse ci-dessous était une scène commune sur le lagon près de Buguey, aux Philippines. Nous avons passé de nombreuses heures à explorer cet immense lagon dans le cadre du projet. À un moment, alors que nous nous frayions un chemin dans l’épaisse végétation en bordure du lagon, j’ai demandé à quelqu’un s’il y avait des serpents ici. Il m’a répondu que les serpents réagissent rarement à la première personne en ligne, mais qu’ils peuvent s’en prendre à la deuxième. Et la deuxième personne en ligne, c’était moi!

Jim Ross - Drawing Conclusions - Sketch 4

Lorsque j’étais au Bénin, en Afrique de l’Ouest, j’ai eu la chance de visiter le musée de l’esclavage avec un guide privé. Nous avons visité toutes les salles et les objets dans et autour de la maison/musée. L’histoire d’horreur qui prenait forme devant moi était difficile à avaler. La seule esquisse qui pouvait réellement représenter mon sentiment était la chaîne du navire à laquelle les esclaves étaient attachés durant leur voyage.

Jim Ross - Drawing Conclusions - Sketch 5

Voici la dernière esquisse que j’ai faite avant de quitter Mbengwi pour rentrer au Canada.

Jim Ross - Drawing Conclusions - Sketch 6